Opquast, objectif qualité

François Thibaud
7 min readJul 2, 2019

[Article écrit pour Biig, et disponible sur biig.fr]

En 2019, doit-on réellement encore présenter l’organisme Opquast, et les objectifs de la plus connue (la seule ?) des formations certifiantes dédiées à la qualité web ?

Sur le marché de la formation depuis 2004, professionnels et étudiants du web en ont forcément entendu parler au moins une fois dans leur parcours professionnel ou leur cursus étudiant… et il n’y a qu’un tout petit pas à faire pour passer la certification.

Chez Biig, cinq d’entre nous ont franchi ce cap. On vous raconte la démarche et l’expérience. (Si vous ne connaissez pas du tout Opquast et la certification “Maîtrise de la qualité en projet Web”, petite session de rattrapage sur le site officiel ou via cette interview avant de lire la suite de cet article)

Le pourquoi du comment

Parmi ces cinq certifiés, nous n’avons pas tous passé la certification en même temps. En réalité, cela s’est fait en deux temps.

En éclaireur, Gaëtan repère l’organisme et sa formation et lance les hostilités en 2017. Embarqué dans la formation de 3 jours en présentiel, il revient parmi ses collègues, enchaîne sur l’examen le mois suivant et commence à prêcher la bonne parole. Une présentation plus tard, devant l’ensemble de ses compères, les esprits s’éveillent.

Fin 2018, la formation se retrouvant régulièrement au coeur de nos discussions, le reste de la troupe d’intégrateurs (Marine, Antoine, Manuel, François) est convaincu de l’intérêt d’être plus nombreux à maîtriser le sujet. Conclusion : passons tous la certification !

De Février à Avril 2019, une alternance de sessions collectives hebdomadaires, et un travail personnel à la guise de chacun, vient compléter des journées déjà bien chargées.

Mai 2019 : l’examen final. Ambiance baccalauréat (ou code de la route, au choix). Pour certains d’entre nous, c’est loin donc ça fait un peu bizarre. Les très bons scores viennent confirmer que c’est une réussite pour tout le monde, réussite parfaitement résumée par Gaëtan : “On n’est pas champions du Monde, mais on a plus d’étoiles que les Bleus.”. 3 niveaux expert, 1 avancé, 1 confirmé, 22 étoiles sur 25 possibles à nous 5. Pas mal.

L’expérience derrière nous, il nous a alors semblé important de partager notre ressenti sur la préparation, les outils et l’examen final.

Ce que l’on a retenu

Les points positifs

Commençons par tout ce que nous avons trouvé vraiment bien, et il y a beaucoup de choses à dire :

  • L’aspect certifiant
    N’oublions pas que l’objectif est d’apprendre et de se former, mais la certification est incluse, et ça n’est pas rien. Une certification, ça valide le travail fourni, les compétences, ça complète le CV, surtout quand on sait que la certification Opquast est de plus en plus citée dans les offres d’emploi web et les compétences demandées. Pour info, elle est également reconnue et inscrite au Registre National des Certifications Professionnelles. Un vrai plus on vous dit !
  • Prise de conscience et légitimité
    Comprendre et assimiler les bonnes pratiques (et avant tout leur esprit), ça rend plus solide et ça donne du poids à de multiples niveaux. Par exemple, lors de discussions au sein de l’agence, pour justifier ou remettre en question des choix de conception ou des choix techniques. Face au client, pour justifier ces choix, et lui fournir des éléments de compréhension qu’il n’a pas forcément en tête (et c’est bien normal).
  • Transversalité
    La qualité concernant tous les métiers de la production web, une montée en compétences sur des métiers qui ne sont pas les nôtres se fait alors naturellement. Nous avons donc découvert et appris des choses qui ne font pas forcément partie de notre quotidien. Et c’est à notre avis l’une des choses les plus importantes.
  • Des outils de préparation bien pensés
    Une plateforme d’entraînement très pertinente et complète, avec un vrai programme de formation : des vidéos, des articles, des quiz thématiques, et des examens blancs.
    Le nouveau site des checklists (refonte fin mai 2019) qui recense les bonnes pratiques est vraiment top : complet, exhaustif, précis, un véritable complément à la plateforme d’entraînement.
  • Pour aller plus loin
    Passer cette certification et la réussir, cela engendre des envies d’approfondissement, de formation supplémentaire et complémentaire. De notre côté, depuis le passage de la certification Opquast, et pour compléter cette démarche, quelque chose se prépare pour une montée en compétences sur l’accessibilité web.

Les points négatifs

Sincèrement, il n’y a pas beaucoup de points négatifs, et aucun flop notable. Mais, puisque vous insistez, et pour être un peu pointilleux :

  • Malgré le fait qu’elle soit complètement fonctionnelle, nous avons trouvé la plateforme d’entraînement un peu désuète au niveau ergonomie. Opquast a parfaitement conscience de la nécessité de faire évoluer ses outils et en a entamé une refonte progressive. Au passage, nous avons trouvé que l’ergonomie proposée pour l’examen final (légèrement différente de celle des quiz proposés sur la plateforme d’entraînement) est bien plus efficace.
  • Enfin, un vrai manque : pas de correction disponible sur l’ultime examen blanc, mais aussi et surtout sur l’examen final. Concernant les examens blancs, il est toujours utile d’avoir des précisions et corriger des choses pas entièrement ou mal comprises avant le jour J. Pour l’examen final, le candidat appréciera toujours forcément de pouvoir comprendre son score et voir où il a failli.

Nos conseils pour toi, futur.e candidat.e (avec un peu de musique dedans)

Une certification ça se prépare, ce qui implique pas mal d’investissement et un minimum de rigueur.

Précaution : ce passage est illustré d’extraits musicaux de goût parfois douteux, extraits parmi lesquels certains peuvent ruiner votre journée. 😈

  • S’organiser
    “Donne-moi le temps d’apprendre ce qu’il faut apprendre. Donne-moi le temps d’avancer comme je le ressens” Jennifer
    Oui. Il faut y consacrer du temps et ne pas être tenté de se dire : “Ok je m’entraine un peu en fin de semaine si j’ai bien avancé sur le reste de mes tâches”. Faites vraiment l’effort de vous aménager une véritable plage horaire dédiée et régulière. A Biig, nous avons bloqué 1h par semaine le vendredi matin, tous ensemble, pendant 3 mois (temps d’accès à la plateforme), ce qui nous a permis de ne pas perdre le fil et toujours rester accroché à l’objectif de la certification.
  • Atteindre un but
    Viser la lune, ça ne me fait pas peur, même à l’usure, j’y crois encore et en cœur” — Amel Bent
    Fixez-vous rapidement un score minimum, en fonction bien évidemment de vos attentes et de votre profil. Opquast vous explique d’ailleurs où vous situer selon votre métier, et comment interpréter votre score. Attention toutefois, l’objectif numéro un reste bien de prendre conscience de tout ce qu’implique la qualité en projet web, le résultat de l’examen n’est pas forcément la finalité.
  • Travailler, y’a pas de secret
    Maman dit ‘travailler c’est bien’, bien mieux qu’être mal accompagné” — Stromae
    Faire et refaire les quiz, notamment les examens blancs. Jusqu’à plus soif. C’est vraiment indispensable pour s’imprégner des bonnes pratiques, de leur logique, de la formulation des questions et des conditions de l’examen final.
  • Enchainer
    Il parait qu’après quelques temps, la passion s’affaiblit” — Axelle Red
    Prévoyez/choisissez/réservez votre date d’examen le plus tôt possible pour vous donner un objectif. Ça, c’est un vrai GROS conseil. Limitez le risque de vous refroidir, en laissant passer le moins de jours possibles entre la fin d’accès à la plateforme et la date de votre examen.
  • Des lectures complémentaires
    J’ai tout lu, tout su, tout bu.” — Jacques Dutronc
    Hors plateforme d’entraînement, ne négligez pas la documentation papier : un guide PDF est fourni lors de l’inscription à la formule “tout en ligne”, et pour les “jusquauboutistes”, un livre encore plus complet est disponible à la vente. Si la lecture du PDF est indispensable (synthèse des bonnes pratiques), celle du livre ne l’est pas forcément, mais le lire vous rendra assurément encore plus costaud. N’essayez pas de tout apprendre par coeur, c’est impossible. Retenez seulement que les bonnes pratiques, c’est avant tout du bon sens.
  • Une aventure collective ?
    “Ensemble on passera les hivers, les doutes et les colères, pour se faire un paradis sur Terre” Kendji Girac
    Dans l’idéal, lancez-vous dans l’aventure à plusieurs. Rien de mieux que l’émulsion collective pour la motivation. Avancer ensemble vous permettra ainsi de pouvoir discuter, échanger, progresser.

Conclusion

Pour en avoir parlé autour de nous, à l’agence notamment, nombreux sont ceux et celles qui s’intéressent de plus en plus à la qualité web, sans pour autant envisager d’aller jusqu’à la certification, pour des raisons parfois opposées.

Pour certains profils non techniques (webdesigners, experts SEO, rédacteurs, community manager notamment), la peur de tomber sur une formation trop technique freine en général leur engouement. Pour les purs techniciens (développeurs), c’est le souhait de ne pas perdre de temps sur une formation pas assez technique à leur goût qui les rebute.

Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que la qualité web est un sujet pour tous les acteurs et métiers du web : producteur, utilisateur. Opquast essaie d’influencer positivement le comportement des producteurs au bénéfice de celui des utilisateurs.

Au niveau de ces producteurs justement, la qualité oblige chaque métier du web a retirer ses oeillères pour regarder ce qu’il se passe autour de lui, et notamment au niveau des métiers avec qui il est en interaction permanente. Pour ce professionnel, le but est bien d’élargir la vision qu’il a de son propre métier.

L’un des tweet d’Elie Sloim, un des deux créateurs d’Opquast, résume d’ailleurs très bien cette notion de transversalité :

https://twitter.com/ElieSl/status/1136554913113264128

La conclusion de cette conclusion sera assez simple.

Passez la certification ! Toutes et tous !

D’autres témoignages

En complément de cet article

Si vous n’avez pas encore lu l’article “Inclusive Design — Challenge Accepted“ de l’un de nos directeurs artistiques Danil Riabenko, foncez-y ! Le sujet se rapproche clairement de celui de cet article.

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